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Les souffleurs de vers
10 octobre 2008

tu m'avais dit...

Tu m'avais dit " que les gens sont pitoyables à se tenir la main comme dépendants de ce geste infantile"
Et ce furent tes doigts pourtant qui se glissèrent les premiers entre les miens,
Mais s'échappèrent si vite, trop tôt.

Tu m'avais dit " regarde comme cet oiseau est ridicule à glousser pour la charmer!"
Et en détournant mon regard tu en profitas pour poser tes douces et chaudes lèvres sur les miennes,
l'oiseau fut bien loin déjà lorsque je m'abandonna à ton baiser, sans doute trop tôt.

Tu m'avais dit " on aura pas le temps de se voir à la pause, et ce ne serait pas correct ici"
Et on s'est retrouvés cachés collés à décoller au dessus de ces marches,
à se libérer de cette cage d'escalier, J'en devenais folle de ton corps
mais la sonnerie retentit trop tôt.

Tu m'avais dit " tu verras ce n'est que le fait d'être l'un dans l'autre"
Et moi soucieuse j'ai tout oublié pour me perdre dans ce jaillissement de plaisir que j'aurais voulu infini, cette proximité et ce partage qui m'a valu de croire en l'Amour,
mais l'acte déjà s'acheva et les câlins comme suspendus au dessus de toute inquiétude cessèrent, trop tôt

Tu m'avais dit " la vie est trop courte pour être vécue à moitié, je ne sais pas si j'ai un avenir mais vivons au jour le jour, rien ne vaut la liberté de tout tenter"
Et la vie si folle et envoutante qu'on croyait acquise, toi dans ta fougue et ton insolence, moi dans ma certitude de t'appartenir à jamais, cette vie-là t'a rattrapé, piquante, salope,
et t'es parti, trop tôt.

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