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Les souffleurs de vers
5 octobre 2008

campagne

Moi s'il descend dans la rue pour me serrer la main c'est déjà dans de mauvaises conditions pour partager quoi que ce soit. On dit de lui qu'il est agréable de se frotter à ses idées, à son pouvoir, pour moi c'est tout simplement impossible de suivre son train de vie. Si je suis ici avec mon carton devant moi, c'est surement pas grâce à lui, mais certains pensent qu'il n'y est pas pour rien. Si jle laisse faire moi jvais creuver, déjà qu'il me provoque lorsqu'il fait semblant de s'interesser à mes conditions de vie, alors que tout le monde profite de ses faveurs... Y'a que l'alcool pour me réchauffer un peu le coeur face à cette injustice, même si quand je bois trop je risque de me frotter à son frero à l'allure glaciale, celui qui ne pardonne pas, qui est au dessus des lois, ce qui est sur c'est qu'j'lui laisserais pas ma carcasse, jme méfie trop de leur similitude.

Moi j'ai pas de temps à lui accorder, je connais à peine son programme que déjà il m'ennuie. Ma vie intrépide ne me permet pas de m'engager en quoi que ce soit, et surtout pas pour lui. Il m'effraie en quelque sorte, il vous promet la lune et vous vous retrouvez à rattraper ses erreurs au quotidien. Et puis si tout le monde cède il aura le pouvoir de contrôler le train de vie de tous et les rues seront si tranquilles et inertes que les gens n'oseront plus, deviendront des légumes asservis. 

Moi je lui fais confiance car sa force me subjugue! Qui mieux que lui peut savoir ce qui est bon pour nous? Il est le sauveur du quotidien, je lui accorde la plupart de mon temps, je m'en remet à son programme pour mon bien-être. En plus on sait à quoi s'en tenir avec lui, on est sûr de repartir de plus belle! J'en viendrais même à lui consacrer ma vie, il est si doux par rapport à la cruauté du monde.
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